L’approvisionnement en carburant a repris depuis ce mardi soir dans plusieurs stations-service de la capitale et à l’intérieur du pays, après quelques jours de pénurie. Certes l’affluence est encore remarquable, mais la situation se dénoue progressivement.
Du weekend écoulé à mardi 18 septembre, c’était la croix et la bannière pour faire tourner le moteurs des véhicules à combustion au Togo. La situation était à son comble dimanche 17 et lundi 18 septembre, où les propriétaires de motos étaient obligés de pousser leurs motos, et ceux des voitures garer leurs véhicules et aller à pied, pour panne sèche.
A Lomé, tout comme dans les autres grandes villes du pays, la majorité des stations-service étaient vides de leur personnel. Une image rare, du fait que les stocks étaient épuisés, du fait de la pénurie d’essence sur le plan national. Dans les quelques rares qui en possédaient, c’était de longues files d’attente. Des usagers de motos et de voitures devraient s’armer de patience et attendre durant de longues heures avant d’être servis.
Dans sa sortie médiatique, le ministre en charge du commerce a justifié la pénurie du carburant par un retard de livraison.
Une situation qui a obligé bon nombre d’entre eux à se tourner vers les vendeurs de carburant frelaté pour pouvoir se procurer de ce précieux liquide, sans lequel les moteurs ne peuvent tourner. C’est ces commerçants de carburant de contrebande communément appelé « boudè » qui ont tiré le maximum de profit de la situation en augmentant les enchères.
Si les prix des produits pétroliers demeurent inchangés à la pompe sur le plan national, ces vendeurs ont maximisé leurs bénéfices en vendant le litre d’essence à 1500, 1800, 2000 voire 3000 F, au lieu de 700 F CFA habituel.
Avec le ravitaillement des stations-service depuis ce mardi soir, la situation s’atténue; le retour à la normale est imminente.
Gagnon KODJOVI