Les cours ont repris ce matin au Québec. Les élèves sont retournés en classe, après cinq semaines d’une grève des enseignants inédite par son ampleur.
Luttant contre leur déclassement, les enseignants québécois ont enfin obtenu quelques avancées.
Le mouvement d’humeur a commencé en décembre dernier. Les professeurs dénonçaient la désaffection et la dévalorisation de leur profession. Le mouvement a ensuite élargi, tout le secteur public du Québec était à l’arrêt ou presque. Le mois a été rythmé par les débrayages des praticiens hospitaliers et la paralysie totale d’une majorité d’écoles. La province et les syndicats ne parvenaient pas à s’entendre sur le contenu des nouvelles conventions collectives du secteur public.
Les employés sont alors descendus dans les rues pour se faire écouter . Au pic du mouvement, plus de 570 000 (sur 4,5 millions d’actifs) étaient en grève. Le combat le plus symbolique de ce mouvement social, le plus important au Québec en cinquante ans, est celui des enseignants.
Pour le gouvernement, la priorité des négociations de ces nouvelles conventions collectives était de remédier à la pénurie de profs, sans trop vider les caisses de l’État. Les syndicats, eux, tentaient de revaloriser leurs conditions de travail afin de retrouver goût au métier et, ainsi, de mieux retenir les personnels enseignants.