Burkina Faso : Les journalistes se dressent en rempart contre les campagnes de désinformation occidentale

En pleine commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, un collectif de journalistes burkinabè a officialisé la création du Front des journalistes VDP (FJ/VDP).

Dans un contexte de guerre asymétrique où la bataille de l’information est devenue aussi cruciale que celle menée sur le terrain, la création du « Front des journalistes VDP » (FJ/VDP) au Burkina Faso apparaît comme une initiative stratégique. Cette organisation ambitionne de renforcer la communication de guerre en faveur de la souveraineté nationale, en structurant une riposte médiatique face à ce que ses initiateurs qualifient de « propagande conspirationniste » émanant des ennemis de la transition.

Dans la ligne de l’appel lancé le 1er avril par le capitaine Ibrahim Traoré à une mobilisation patriotique hors des canons de la démocratie libérale occidentale, le FJ/VDP se positionne comme un instrument de contre-offensive idéologique. Son objectif est clair, fédérer les journalistes autour d’une nouvelle posture de défense informationnelle, en cohérence avec le processus de reconquête du territoire et de réarmement moral de la population.

L’un des atouts majeurs de cette initiative est sa capacité à structurer la réponse à la guerre de l’information orchestrée par certains médias internationaux. En instaurant des « Desks Défense et Sécurité » dans les rédactions et en formant les professionnels à la communication de guerre, le FJ/VDP entend combler un vide dans la stratégie médiatique nationale. Il vise ainsi à déconstruire les narratifs hostiles, à neutraliser les campagnes de désinformation, notamment sur les réseaux sociaux, et à réhabiliter la figure de l’État et de ses forces de défense dans l’imaginaire collectif.

Au-delà d’un simple engagement journalistique, cette démarche s’inscrit dans une logique de communication politique assumée. Il s’agit de faire bloc autour du chef de l’État, présenté comme l’héritier idéologique de Thomas Sankara, et de faire de la plume, du micro et de la caméra, des armes au service de la souveraineté et de la révolution mentale. Un choix de positionnement audacieux, dans une guerre où chaque mot devient un acte de résistance.

Laisser un commentaire