En Afrique du Sud, un incendie s’est déclaré dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 août dans un immeuble situé dans un ancien centre commercial et a provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes, dont une douzaine d’enfants.
Le drame s’est produit dans un immeuble délabré du CBD (Center Business District), un ancien contre des affaires de la plus grande ville d’Afrique du Sud, et laissé à l’abandon après la fin de l’apartheid.
Pour l’heure, les causes exactes de la tragédie sont inconnues. Une source locale estime que l’incendie aurait été causée par un éclairage à la bougie, du moins c’est ce qu’estime Mgcini Tshwaku, membre du comité municipal chargé de la sécurité publique. Toutefois, le drame ramène sur le tapis l’épineuse question de la crise des bâtiments dont la ville a perdu le contrôle.
En effet , l’incendie s’est produit dans un immeuble de quatre étages à Johannesburg, appelée « hijacked building », un bâtiment du centre-ville abandonné, qui a été récupéré par des marchands de sommeil. Ces derniers hébergent à leur tour contre un loyer des populations vulnérables, souvent venues des pays voisins pour travailler, et qui n’ont pas les moyens de se loger dans d’autres parties de la ville.
Selon le porte-parole des secours présents sur place, ces types d’habitations squattées, aménagées sans aucune norme de sécurité, rendent très difficile l’évacuation en cas de sinistre, puisque l’intérieur est organisé de façon très chaotique.
Pour échapper aux flammes, certaines personnes étaient obligés de forcer une grille fermée à clef pour, tandis que «d’autres sautaient par les fenêtres parce qu’ils savaient que la porte était verrouillée »
« J’ai entendu, des cris, des gens qui disaient : « Au feu ! Au feu ! » Donc j’ai décidé de casser la vitre et de sauter par la fenêtre. Ma femme aussi a sauté, on était au deuxième étage. Mais maintenant, je recherche mon oncle, sa femme et leurs deux enfants. Car j’ai entendu dire qu’au niveau de la portion où ils habitaient, beaucoup de personnes sont décédées », raconte un rescapé originaire du Malawi.
Les secours ont réussi à maîtriser le feu, mais on dénombre 74 corps calcinés jonchant le sol . Parmi les victimes, se trouvent au moins douze enfants. Il y’a aussi 52 blessés légers. Le Président Cyril Ramaphosa parle d’« une immense tragédie ».
Les forces de l’ordre ont ouvert une enquête autour du lieu du drame.