Le Bénin livre une guerre impitoyable à la cybercriminalité et à leurs acteurs. Jeudi 18 janvier 2024, de lourdes peines ont été prononcées contre 11 jeunes impliqués dans les faux plans amoureux et coquins sur le net. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) les a condamnés à des peines d’emprisonnement qui vont jusqu’à 7 ans de prison ferme assortie d’amandes cumulées dépassant les treize (13) millions de FCFA.
Cette sentence fait suite à des poursuites judiciaires engagées par l’institution contre 13 jeunes. En tout 7 dossiers ont été traités. Dans la plupart de ces dossiers, sur lesquels la Cour a délibéré , les prévenus ont écopé de sept années d’emprisonnement couplé d’une amande d’un million de francs CFA.
Deux frères de la même famille ont également écopé de la même peine. Le verdict a aussi été donné sur le cas de deux jeunes qui se faisaient passer sur la toile pour des marabouts. Un prêteur d’argent frauduleux toujours sur le net n’a pas réussi à échapper à cette répression de l’institution judiciaire.
Les arrestations des présumés cybercriminels se sont multipliées depuis quelques mois au Bénin. En 2023, le procureur spécial près la CRIET, Mario Metonou, a déclaré qu’ “Au cours de l’année judiciaire 2020-2021, nous avons eu 360 condamnations pour des questions de cybercriminalité. L’année judiciaire 2021-2022, nous en avons eu 451 et […] au cours de cette année judiciaire 2022-2023, qui est encore cours, nous sommes à 263 condamnés.”
À ce jour, environ deux milliards de francs CFA extorqué et un millier de faussaires derrière les barreaux selon les chiffres annoncés par la justice et la police.
En 2020, le pays occupait la 6e des nations dans lesquelles la cybersécurité s’est améliorée.