Le Bénin entend booster sa production locale du riz, qui demeure la deuxième céréale la plus consommée après le maïs et être moins dépendant des importations. Jusqu’ici le pays importe 50% de ses besoins de consommation de cette céréale.
Le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a dévoilé la semaine dernière dans un communiqué, sa volonté de faire porter la production nationale de riz paddy à 1 million de tonnes d’ici la fin de l’année 2025 contre un stock de 531 000 tonnes récolté en 2022.
Le projet s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement la Riziculture-deuxième génération (SNDR 2) mise en œuvre depuis 2019 par l’Agence territoriale en charge du développement du pôle agricole numéro 1 (ATDA 1). Ce pôle agricole regroupe notamment les communes de Malanville et de Karimama situées dans le Nord du pays et comptant pour environ 30 % de l’offre de la céréale.
« L’ambition affichée est sans équivoque : produire suffisamment du riz pour garantir la sécurité alimentaire, améliorer les revenus des acteurs de tous les maillons de la filière, assurer le bien-être social et impacter le Produit National Brut et l’économie nationale, » peut-on lire dans le communiqué.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement promet renforcer son appui notamment à travers l’aide à la mécanisation et la fourniture d’intrants en quantité suffisante pour amener les producteurs à augmenter la superficie cultivée en riz à 215 000 hectares au cours des deux prochaines années, contre une surface de 126 700 hectares emblavée en 2021.
Les autorités comptent aussi sur un accroissement du rendement qui devrait alors s’établir à une moyenne de 5 tonnes par hectare contre 3,5 tonnes actuellement. Au Bénin, le potentiel des terres favorables à la culture du riz est évalué à environ 375 000 hectares, mais n’est exploité actuellement qu’à hauteur de 21 %, selon les données officielles.