Ce samedi 17 février 2024, plusieurs milliers de burkinabè ont répondu à l’appel de la Coordination nationale de la veille citoyenne patriotique, qui a initié un rassemblement au Palais des sports de Ouaga 2000. Jeunes et adultes des deux sexes, de toutes les catégories sociales et appartenances religieuses ont fait le déplacement des 13 régions du Burkina Faso pour prendre part à cette manifestation, pour réitérer leur soutien au Président Ibrahim Traoré et à tout le gouvernement de transition.
Dans leur intervention les initiateurs de cette rencontre, ont tour à tour salué le leadership et le sursaut patriotique du Chef de l’Etat, qui répond aux aspirations d’un pays en quête d’un vrai leader visionnaire et assoiffé de la libération des mains des groupes terroristes mais aussi de la souveraineté nationale.
« Nous avons constaté une nette amélioration de la situation sécuritaire avec des actions fortes comme la réorganisation de l’armée, l’achat de matériel militaire au profit des forces combattantes. A cela s’ajoutent, poursuit-il, les actions concrètes prises pour relancer l’économie du pays. Vous êtes un homme de parole», s’est réjoui Bala Ouattara, représentant le délégué des jeunes de la région du Sud Ouest.
« Nous souhaitons que la transition se poursuive. Nous sommes prêts à vous suivre jusqu’au bout. Le retrait du Burkina de la CEDEAO n’est qu’une victoire d’étape», a ajouté Bala Ouattara.
Pour sa part, Hama Ly, délégué des jeunes de la région du Sahel a félicité les forces combattantes pour le travail louable qu’ils abattent sur le terrain des opérations. « Nous saluons la bravoure des VDP et des FDS qui font un travail remarquable dans la région du Sahel, ma région. Nous saluons surtout les initiatives salvatrices que vous initiez Monsieur le Président».
Les initiateurs de la manifestations ont aussi salué la réinstallation des populations dans leurs villages et aussi la réouverture de l’école. « Il y a des motifs de satisfaction. Nous saluons la réouverture des écoles dans la région comme par exemple à Seba. C’est pourquoi nous sommes prêts à vous accompagner».
Prenant la parole, le Président Ibrahim Traoré a mis en garde les éventuels auteurs de trahison de la marche commune engagée pour la reconquête du territoire et la souveraineté totale. « Quiconque va oser trahir le pays sera traité comme tel. Il n’y a pas de sentiments pour les traîtres », a-t-il prévenu.
S’adressant à ses détracteurs, le Président de la transition a indiqué: « Ils nous traitent de putschistes. Mais, nous, nous ne comprenons pas français. Nous ne savons pas ce que cela veut dire ».
Quant à la lutte contre le terrorisme, il a annoncé l’arrivée d’un nouveau lot de matériels militaires dans les mois à venir « Nous ferons de notre armée une puissance militaire à craindre», a-t-il promis.
Le Chef de l’Etat a aussi mentionné son intervention les sanctions de la CEDEAO, appelant les peuples de l’AES à s’armer de courage. « J’invite les peuples du Burkina, du Mali et du Niger à rester soudés. Nous allons souffrir, mais cela ne va pas durer. Les valets locaux vont continuer à vous faire peur. Mais restées debout», a-t-il lancé, avant d’indiquer qu’il est temps pour les africains de cesser de « s’apitoyer sur leur sort, de se morfondre et se lamenter. Il faut lutter. Ça ne viendra pas du ciel tout seul. Il faut lutter d’abord et Dieu va vous aider ».
Le Capitaine Ibrahim Traoré restant confiant en un avenir radieux du Burkina si tout le monde se met au travail pour bâtir un pays prospère. Comme toujours, le Président mise sur les forces endogènes, pour relever ce défi. «Tout pousse au Burkina Faso et nous avons de braves paysans. Nous mettrons tout en œuvre pour que nos paysans puissent labourer leur terre et cultiver dignement, et que nous n’importons plus… Des pays ont interdit les exportations de produits alimentaires vers le Burkina. À la fin de cette interdiction, nous interdirons nous même l’importation de ces produits dans notre pays», a -t-il laissé entendre avant de faire part des projets pour 2024.
«Nous n’allons pas les citer les projets industriels ici. Mais, s’il y a tout un serment, nous allons tout faire pour que ces projets voient le jour en 2024».
Lika BOUREIMA