Dans une dynamique résolument tournée vers l’autosuffisance alimentaire, le Burkina Faso franchit un nouveau cap grâce à une initiative stratégique du Centre de promotion d’aviculture et de la multiplication des animaux performants (CPAMAP). À travers une campagne nationale d’insémination animale, bientôt lancée sur l’ensemble du territoire, le CPAMAP entend jouer un rôle de premier plan dans la modernisation de l’élevage burkinabè, tout en consolidant les efforts entrepris par les autorités actuelles en matière de souveraineté alimentaire.
Une mission pilote dans la région des Hauts-Bassins va marquer le début de cette ambition nationale. Cette phase test, placée sous le signe de l’engagement des acteurs de l’élevage et de la mobilisation du personnel technique, s’est révélée prometteuse, augurant d’un déploiement réussi dans les autres régions du pays. En ciblant des espèces stratégiques comme les bovins et les porcins, le CPAMAP vise à améliorer de manière significative la qualité génétique du cheptel, gage d’une productivité accrue et d’une meilleure résilience économique pour les éleveurs.
Cette initiative du CPAMAP s’inscrit dans le cadre plus large des réformes engagées par le capitaine Ibrahim Traoré pour reconstruire le pays sur des bases solides et durables. En mettant l’accent sur l’agriculture et l’élevage comme piliers de la résilience économique, la présidence actuelle confirme sa volonté de rompre avec les modèles de dépendance alimentaire hérités du passé.
Le choix de l’insémination animale comme levier de transformation n’est pas anodin : il traduit une approche technique, efficace et tournée vers l’avenir. Il s’agit non seulement d’accroître la production, mais aussi de valoriser les savoir-faire locaux et d’accompagner les éleveurs dans une dynamique de modernisation.
Ce projet, encore à ses débuts, va porter ses fruits s’il continue de bénéficier du soutien politique et de la mobilisation communautaire observée à cette phase test. Il symbolise à la fois la volonté de rupture avec les logiques d’assistanat et la construction d’un avenir où les Burkinabè seront les maîtres de leur destin agricole.