L’attaquante de la Roja, Jenni Hermoso objet avec Luis Rubiales de tous les regards depuis l’affaire du » baiser forcé », a déclare qu’elle recourt à un suivi psychologique pour faire passer le traumatisme créé par cet incident.
La joueuse espagnole Jenni Hermoso se confie sur le travail de fond qu’elle fait depuis août dernier, pour surmonter la trace morale laissé par le baiser surprise que lui a donné l’ancien président de la fédération espagnole de football (RFEF), après la victoire remportée en finale de la Coupe du monde face à l’Angleterre. Elle révèle qu’elle avait bénéficié de l’aide d’un psychologue.
L’ancien patron du football espagnol, Luis Rubiales, avait embrassé Hermoso sur les lèvres après que la joueuse eut reçu sa médaille de championne du monde après le sacre de l’Espagne à coupe du monde du football féminin disputée à Sydney.
Après l’incident, elle a affirmé n’avoir pas consenti à ce baiser, ce qui a déclenché une série d’événements, dont une indignation massive des joueurs espagnols et du staff.
Enfin, en octobre, la commission de discipline de la FIFA a jugé que Rubiales avait enfreint l’article 13 du code disciplinaire en raison de son comportement après la finale de la Coupe du monde féminine, et l’a suspendu de toute activité liée au football pendant trois ans. Ce dernier a par ailleurs assuré qu’il allait faire appel de sa suspension et affirmant qu’il irait jusqu’au « dernier recours »
Interrogée par le magazine français GQ, l’attaquante de 33 ans a indiqué que l’incident du baiser avait laissé une profonde cicatrice dans son esprit.
» Ces semaines ont été très difficiles. Le fait d’avoir à le raconter encore et encore m’a fait beaucoup de mal. Mais je sais qu’il faut que j’y renonce d’une manière ou d’une autre », a révélé Jenni Hermoso ».
» Je continue d’y travailler avec l’aide de mon psychologue, que je suis depuis de nombreuses années. Pour moi, la santé mentale est aussi importante que l’entraînement quotidien, comme les heures que je dois dormir pour pouvoir aller sur le terrain. Grâce à elle, je me sens forte, je ne suis pas abattue et je ne pense pas à ne plus vouloir jouer au football. Je n’ai pas perdu mon enthousiasme », a -t’elle souligné.
La joueuse a également évoqué les menaces qu’elle avait reçues pour un incident dont elle n’était pas à l’origine.
» Je pense que c’est la raison pour laquelle tant d’agitation a été générée et, en particulier, tant de dommages m’ont été causés. J’ai dû assumer les conséquences d’un acte que je n’ai pas provoqué, que je n’ai pas choisi ni prémédité. J’ai reçu des menaces et c’est une chose à laquelle on ne s’habitue jamais « , a -t-elle assuré.