La sentence est tombe enfin dans l’affaire des riverains des palmeraies de Vincent Bolloré. L’homme d’affaire français est condamné à verser 140 000 euros, soit plus 92 millions de F à 145 paysans camerounais riverains des ses plantations destinées à produire de l’huile de palme. Une première depuis la loi de 2017 sur le devoir de vigilance des multinationales, déclare la presse française Libération. «C’est la première victoire concrète de plaignants depuis la loi sur le devoir de vigilance des multinationales», adoptée en 2017, parade Me Fiodor Rilov, avocat de riverains camerounais de plantations d’hévéas destinées à produire la très controversée huile de palme, sur 58 000 hectares.
« Et ça tombe sur l’infortuné Vincent Bolloré… », précise Libération.
Notons que c’est le 29 septembre 2023 qu’un juge de l’exécution des peines (JEX) de Nanterre a condamné son groupe à payer 140 000 euros aux plaignants, qui l’accusent d’avoir indûment exploité ces terres destinées à la production d’huile de palme. Concrètement, la gestion par la société Bolloré de plantations de palmiers à huile dans le pays. Les plaignants, tous agriculteurs locaux, ont décrié la confiscation de leurs terres, dévastées pour laisser place aux vastes plantations de l’industriel français. Une situation qui les a dépourvus de moyens de subsistance et a eu un impact considérable sur leur qualité de vie.
Vincent Bolloré, dont le groupe éponyme est particulièrement actif dans le secteur de l’agro-industrie en Afrique, a fait face à une série de contestations au sujet de l’exploitation des ressources naturelles du continent.