L’animateur franco-marocain Jacques Essebag connu sous le pseudonyme Arthur et une dizaine d’autres investisseurs, réclament 280 millions de francs suisses (298 millions d’euros) de dommages et intérêts au géant des dosettes de café Nespresso dans la faillite d’Ethical Coffee Company (ECC).
Selon les déclarations faites par son avocat ce mardi 16 janvier, l’animateur de radio et de télévision a décidé de lancer une procédure en justice contre la filiale de Nestlé.
Arthur avait investi 8 millions d’euros entre 2009 et 2010 dans une société qui souhaitait commercialiser des capsules concurrentes à la filiale de Nestlé, avec pour ambition de faire grimper sa participation dans ECC à 5 %, une entreprise fondée en 2008 par un ancien cadre de Nespresso qui avait pour objectif de commercialiser des capsules biodégradables, moins chères et compatibles avec les machines à café de son ancien employeur.
À l’époque, la filiale de Nestlé verrouille le marché, ses capsules étant les seules compatibles avec ses machines. «Ethical Coffee Company (ECC) a ouvert le marché» avec sa capsule concurrente, rappelle Me François Besse.
Mais la société a finalement mis la clé sous le paillasson en 2017 et sa faillite annoncée en 2018 suite à une série de procédures en justice dans une affaire surnommé « la guerre des dosettes » qui l’ont épuisé financièrement.
En 2011, ECC avait lancé ses dosettes en Suisse au sein d’une chaîne de produits électroniques et électroménagers. Mais elles n’avaient été commercialisées que « quelques jours ». Nespresso a alors rapidement saisi la justice pour protéger sa marque. Trois ans plus tard, les avocats d’ECC obtenaient la levée de l’interdiction de commercialiser ses dosettes.
« Pendant ce temps-là, les autres concurrents se sont engouffrés sur le marché », a retracé l’avocat d’Arthur, qui a dénoncé « le préjudice » de son client. La procédure lancée contre Nespresso regroupe onze créanciers d’ECC.