A la suite des inondations meurtrières survenues dimanche dernier et qui ont entraîné plus de 30.000 personnes déplacées, l’on craint le pire quant au nombre de victimes du fait que du grand nombre des personnes disparues.
Le pays a été frappé dimanche par des pluies torrentielles qui ont causé de graves inondations. Dans la nuit de dimanche à lundi, les deux barrages sur Wadi Derna, qui retiennent les eaux de l’oued qui traverse la ville, ont lâché. Selon les témoins ont rapporté aux médias libyens avoir entendu une « énorme explosion » avant que des torrents puissants n’atteignent la ville, débordant sur les rives, emportant les ponts et des quartiers entiers avec leurs habitants vers la Méditerranée.
Un bilan exact et définitif du bilan humain après les inondations, est difficile à établir après le passage de la tempête qui a ravagé l’Est de la Libye ce dimanche. Mais le chef de la délégation du Croissant-Rouge sur place, Tamer Ramadan, relayé par le New York Times estime qu’il y’a une forte probabilité que les 10 000 personnes portées disparues aient péri dans la catastrophe.
Depuis ce mardi, des corps ont commencé à être rejetés par la mer qui a viré de couleur en devenant marron comme la boue. Des images publiées mardi par des médias libyens montrent un hélicoptère militaire en train de récupérer des corps sur la plage jonchée de débris et de morceaux de fer.
Face aux dégâts énormes causés par les inondations, et à l’accès difficile de la ville de Derna, complètement ravagée, les équipes de secours libyens se retrouvent dépassés par les besoins humanitaires.
« Les besoins humanitaires dépassent largement les capacités du Croissant-Rouge libyen et même les capacités du gouvernement« , a expliqué M. Ramadan, qui parlait en direct de Tunis. « C’est la raison pour laquelle le gouvernement dans l’est a lancé un appel à l’aide internationale et nous allons nous aussi incessamment lancer un appel d’urgence« , a-t-il insisté.
En effet, les offres d’aide internationale n’ont pas tardé à arriver. L’Égypte, l’Allemagne, l’Iran, l’Italie, le Qatar et la Turquie ont été les premiers à annoncer qu’ils enverraient tout ce qui était nécessaire pour secourir et soutenir les survivants, rapporte la BBC.
Depuis le grand tremblement de terre qui a secoué la ville d’al-Marj (est) en 1963, c’est la pire catastrophe naturelle que connaît la Cyrénaïque, province orientale de la Libye.