Le 2 juin prochain, les mexicains se rendront aux urnes pour désigner le successeur de Andrès Manuel Lopez Obrador. Et visiblement, la personne en position de remporter ces élections c’est sa dauphine au sein du parti de gauche Morena, Claudia Sheinbaum. La probabilité est forte que celle-ci devienne la première « señora presidenta ». Une première dans un pays connu pour ses violences envers les femmes, où plus de 3 000 féminicides sont commis chaque année.
Face à Claudia Sheinbaum, une autre femme, Xochitl Galvez, chef de file de l’opposition de droite au parti au pouvoir, candidate d’une coalition de trois mouvements le Parti de l’Action Nationale, PAN, le Parti de la Révolution Institutionnelle, PRI et le Parti de la révolution démocratique, PRD. Les sondages la placent en deuxième position loin derrière la candidate du parti présidentiel, mais elle pourra créer la surprise.
Mais une chose est sûre, la candidate qui sortira vainqueur de ce scrutin présidentiel aura plusieurs défis de taille à relever dans ce pays qui connait une économie stagnante et un taux de criminalité élevé. Les femmes mexicaines devraient sortir gagnantes de cette élection alors que le Mexique est souvent décrit comme ayant une culture machiste et que plus de dix femmes y sont tuées chaque jour.
Il faut noter que la campagne électorale s’est déroulée dans un contexte de grande violence, constituée d’attaques et d’assassinats, symboles de la présence du crime organisé au sein de la vie politique.
L’élection du 2 juin se veut historique, elle est la plus large jamais organisée, que ce soit au niveau du nombre de votants 98 millions, qu’à celui des postes à pourvoir. 628 sièges au Congrès, 9 gouvernorats sur 32 États et une myriade d’élus locaux.