Nigeria: Escalade de l’insécurité dans le nord-est/ 10 personnes sont mortes dans une explosion de mine

terrorisme Nigeria

10 personnes sont mortes dans une explosion de mine terrestre survenue dans le nord-est du Nigeria ce mercredi 17 avril, une région confrontée depuis des années à des violences djihadistes.  Les victimes étaient des agriculteurs et des pêcheurs ayant quitté la ville-garnison de Monguno pour se rendre sur les rives du lac Tchad. L’explosion a également fait 23 blessés.

Selon plusieurs sources, le véhicule transportant les victimes aurait heurté une mine terrestre qui aurait été posée par des jihadistes de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), une faction liée à l’EI.

« Le véhicule a heurté l’explosif placé sur la route près du camp de Mosquito, à trois kilomètres de Monguno vers 09h30, provoquant une explosion qui a détruit le véhicule », a indiqué Musa Kaka, membre d’une milice anti-jihadiste qui prête main forte à l’armée nigériane. « Nous avons retrouvé 10 cadavres et 23 blessés sur les lieux », a ajouté M. Kaka.

L’Iswap a été repoussé de plusieurs régions du pays où il avait été repoussé. Toutefois, le groupe reste actif dans des régions isolées où il attaque les convois en provenance des villes sécurisées par l’armée.

Par ailleurs, l’armée nigériane a mené la semaine dernière une série d’opérations qui a permis de neutraliser plus de 192 terroristes présumés. Ces opérations ont également conduit à l’arrestation de 341 autres suspects et la libération de 62 otages. Dans le nord-est du pays, 122 membres de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) et leurs familles se sont rendues aux troupes au cours de ces opérations.

Les militaires nigérians ont aussi effectué des frappes aériennes sur des repaires de combattants présumés de l’Iswap, notamment sur une base logistique dans le village de Kolleram, situé sur les rives du lac Tchad, a indiqué le porte-parole de l’armée.

L’Iswap, qui a fait sécession de la faction rivale Boko Haram en 2016, contrôle la région du lac Tchad. Ces deux groupes jihadistes sont connus pour poser des mines terrestres sur les routes afin de cibler aussi bien les convois militaires que civils, alimentant ainsi une insurrection qui a débuté en 2009 et a causé la mort d’environ 40 000 personnes, et occasionné plus de deux millions de déplacés.

Laisser un commentaire