Un nouvel accord régit désormais les relations entre l’ Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union européenne. L’accord de Samoa a été signé ce jeudi 16 novembre en remplacement à celui de 2000 signé à Cotonou et arrivé à expiration.
Principal négociateur de ces accords, c’est le chef de la diplomatie togolaise, Prof Robert Dussey, qui a représenté le Togo à Apia aux îles Samoa dans le Pacifique ce jeudi.
Depuis ce jeudi, de nouvelles dispositions légales régentent les relations entre l’Organisation des États d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union européenne pour les 20 prochaines années. L’accord de Samoa marque le début d’une nouvelle histoire entre les deux parties et visent à renforcer la capacité des pays des deux entités à faire ensemble face aux défis mondiaux.
« Finalement, c’est fait. Le processus a été laborieux et parfois difficile, mais l’essentiel, et ce qui compte au final, c’est l’accord conclu. L’issue heureuse de ce genre de négociation a souvent l’avantage d’adoucir les peines et les mauvais souvenirs puisque ce que l’on retient en dernière instance, c’est le résultat. La fin justifie donc les sacrifices », a déclaré Prof Robert Dussey.
Dans son discours, le ministre togolais des affaires étrangères a convié les différents pays à oeuvrer pour la ratification de l’accord de Samoa selon leurs législations.
Ces nouveaux accords couvrent six domaines prioritaires : la démocratie et les droits de l’homme, la croissance et le développement économiques durables, le changement climatique, le développement humain et social, la paix et la sécurité, ainsi que les migrations et la mobilité.
L’Accord de Samoa, ce que l’on sait
Le nouveau cadre de coopération couvre les relations entre 79 pays, dont 47 pays d’Afrique, 16 pays des Caraïbes, 15 pays du Pacifique, ainsi que la République des Maldives. Ensemble, ils représentent une population de 1,5 milliard d’individus.
Il faut rappeler que les négociations ayant abouti à la signature du nouvel cadre de coopération ont démarré depuis 2019 sous l’égide de Robert Dussey.
Lors des démarches, le diplomate togolais avait appelé à un « changement de paradigme » dans les relations Europe-Afrique, dans un contexte de mutation de l’échiquier géopolitique, tant interne au continent qu’au niveau mondial.
« L’Afrique est en profonde mutation dans un monde lui-même en mutation, et l’Europe doit tenir compte de cette nouvelle donne dans son nouveau rapport avec l’Afrique », a insisté M. Dussey.
L’accord de Samoa représente donc un jalon significatif dans la coopération internationale, donnant le coup d’envoi pour une nouvelle ère de collaboration entre les États de l’OEACP et l’Union européenne. Par cet accord, la diplomatie togolaise marque un nouveau point et confirme sa position de promoteur des relations internationales basées sur l’égalité .