Au fur et à mesure que les jours passent, le voile se lève peu à peu sur le vrai visage de la politique française en Afrique et sur les protecteurs du terrorisme dans la sous-région. Quelques jours seulement après leur arrivée au pouvoir, les militaires regroupés au sein du CNSP découvrent à leur tour la fourberie de la France et ses relations étroites avec les groupes terroristes. Dans un communiqué télévisé, les nouveaux dirigeants révèlent la libération de « façon unilatérale » par les forces françaises d’un groupe de djihadistes, qui ont été « appréhendés dans trois opérations: deux en territoire nigérien, le 15 et 16 juin 2023; le 7 juillet au Mali, dans la zone des trois frontières ».
Les agitations de l’ancienne colonie et de ses complices depuis la destitution du président nigérien Mohamed Bazoum prouvent à suffisance le rôle majeur que ce dernier tient dans le schéma de l’expansion du djihadisme dans le Sahel.
En effet, Bazoum reconnu comme un allié de taille et un larbin de l’ancienne puissance coloniale a énormément contribué à l’organisation et l’exécution des plans de déstabilisation orchestrés par les forces françaises contre le Mali et le Burkina, en acceptant de faire de son territoire un camp de formation des terroristes.
La perte de ce compère exaspère à outrance la France qui dit « appuyer fermement et avec détermination » ou plutôt ordonne la CEDEAO, qui n’est réduit qu’ à une marionnette, à corser les sanctions contre le Niger. Les Chefs d’Etat de la sous-région connus comme des serviles de l’ancien colonisateur s’estiment prêts à déployer leurs armées pour déloger les nouveaux dirigeants et réintégrer le parrain des terroristes. Et pourtant ces mêmes Chefs d’Etat qui brandissent cette menace ont brillé par leur silence et leur inaction face à la poussée djihadiste qui sévit dans la sous-région depuis plusieurs années, et assister aux massacres de leurs frères des pays voisins. Selon bon nombre d’observateurs, si ces Chefs d’Etat sont capables de tuer les pauvres populations pour remettre au pouvoir un chef terroriste, cela sous-entend qu’ils sont eux aussi alliés des groupes terroristes.
Malgré la pression et les menaces incessantes, le peuple nigérien manifeste sa détermination à rompre avec la domination française et ne compte pas lâcher prise jusqu’à la souveraineté totale.
Une position que soutiennent leurs frères nigérians qui par une manifestation à Lagos, la capitale économique du Nigeria désapprouvent les sanctions de la CEDEAO. Il est nécessaire que tous les peuples de la sous-région leur emboîtent le pas et dénoncent les Chefs d’Etat alliés de la France et cautionneurs du terrorisme dans le Sahel.