Une église catholique romaine a été la cible dimanche 28 janvier d’une attaque perpétrée en plein service religieux par deux assaillants. Le bilan officiel est de un mort. Les autorités turques condamnent cette attaque et présentent leurs condoléances à la famille de la victime; le pape François de son côté apporte son soutien au lieu de culte.
L’attaque a eu lieu à 11h40 locales à l’église Santa Maria, dans le quartier Sariyer d’Istanbul. Selon le porte-parole du parti au pouvoir AKP (Parti pour la justice et le développement), cité par plusieurs médias citant, les deux assaillants masqués ont visé la victime en pleine messe.
« Nos forces de sécurité mènent une enquête à grande échelle sur cette affaire. Ceux qui menacent la paix et la sécurité de nos citoyens n’atteindront jamais leurs objectifs », a lancé a Omer Celik.
Des images télévisées montraient des policiers et une ambulance devant le portail de l’église.
Pour l’heure, les mobiles de cette attaque ne sont pas encore dévoilées. Mais selon un proche de la personne décédée identifiée comme Tuncer Cihan, l’attaque visait l’église et non la victime. « C’était un handicapé mental qui n’avait aucun lien avec la politique ou les organisations criminelles. Il s’est rendu à l’église sur invitation et a été victime du destin« , a déclaré son neveu Cagin Cihan à l’Associated Pres .
Le ministre de l’Intérieur turc Ali Yerlikaya « condamne fermement cette attaque ignoble », tandis que Rome, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, dénonce « un lâche attentat » et assure « suivre la situation avec l’ambassade à Ankara et le consulat à Istanbul ».
Emu par les faits, le pape François a réagi dans un discours prononcé à l’issue de la prière de l’Angélus place Saint-Pierre, au Vatican. « J’exprime ma proximité avec la communauté de l’église Santa Maria Draperis à Istanbul, qui pendant la messe a subi une attaque armée qui a fait un mort et plusieurs blessés », a-t-il déclaré.
Selon les dernières informations, le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque, via le réseau social Telegram.
En décembre dernier, les forces de sécurité turques ont arrêté 32 suspects soupçonnés d’entretenir des liens avec des militants de l’État islamique qui planifiaient des attaques contre des églises et des synagogues, ainsi que contre le centre de détention de l’État islamique.