Chargée de veiller au développement et à la stabilité des pays membres sur tous les plans, la CEDEAO s’est malheureusement transformée en un outil aux ordres des puissances occidentales, notamment de la France.
Cette dernière exerce une influence écrasante sur l’institution sous-régionale, comme en témoigne le rituel qui précède chaque sommet : le Président en exercice ou son représentant se rend à l’Élysée pour recevoir des directives, souvent dirigées contre les États qui refusent la domination française.
Une illustration flagrante de cette soumission est l’incapacité de la CEDEAO à constituer une force militaire sous-régionale capable d’appuyer des pays comme le Burkina Faso et le Mali dans leur lutte contre le terrorisme.
Pourtant, cette même organisation n’hésite pas à déployer une force militaire pour tenter de déstabiliser un État membre, comme le Niger, simplement parce qu’il revendique son indépendance vis-à-vis de la tutelle française.
Ce comportement démontre clairement que l’objectif principal de ces actions est de réduire à néant les efforts de souveraineté et de coopération des trois pays frères regroupés dans l’Alliance des États du Sahel.
Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO constitue un acte de courage et un signal fort pour les autres nations africaines qui aspirent à leur souveraineté. Il met en lumière la nécessité pour les peuples africains de rompre avec les institutions instrumentalisées au service d’intérêts étrangers.
La CEDEAO, telle qu’elle fonctionne aujourd’hui, a trahi sa mission originelle en devenant un instrument au service de la France et de certains dirigeants locaux prêts à sacrifier la dignité africaine pour se maintenir au pouvoir. Face à ces défis, les populations des pays de l’AES doivent rester unies et résolues, soutenant leurs autorités dans ce combat pour la liberté et l’autodétermination.
Des mesures préventives et stratégiques seront mises en œuvre pour garantir la stabilité et la sécurité de ces trois nations, afin qu’elles poursuivent leur lutte pour un avenir souverain et prospère.
L’heure est à la mobilisation et à la détermination, car seul un engagement collectif permettra de surmonter les pressions extérieures et de bâtir une Afrique véritablement indépendante.
Anthony Awoke