Un nouveau scandale financier provoque remous et frustrations à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Au cœur de ce dossier de détournements de fonds, le maire de la ville, M. Emile Gros Nakombo, déjà accusé à plusieurs reprises d’escroquerie et de mauvaise gestion de la mairie.
Invité sur un média local, le maire a rejeté en bloc toutes ces accusations. » Lorsqu’il y a des Hommes, il y a des problèmes », a-t-il laissé entendre, estimant que ces allégations sont orchestrées par ses détracteurs dans le seul but de le décrédibiliser.
Cette tentative de se blanchir a été vaine, puisque ne disposant pas assez d’arguments pour étayer sa version des faits afin de convaincre les populations de Bangui, qui le connaissent depuis quelques temps déjà pour sa gestion catastrophique aussi bien des fonds publics et de l’administration municipale.
Il nous en souvient qu’en septembre dernier, il a été la raison d’une marche de protestation dans la ville. Pour exprimer son ras-le bol sur les différents cas d’escroquerie et revendiquer les arriérés de salaire qui se sont accumulés jusqu’à neuf mois pour certains, le personnel de la mairie, toute catégorie confondue, a suivi un mot d’ordre de trois jours à partir. Les employés ont à l’occasion aussi dénoncé de mauvaises conditions de travail et demandé aux autorités la titularisation des stagiaires, dont certains ont effectué plus de 20 ans de service.
Plusieurs centrafricains estiment que le Président Touadéra doit réagir le plus tôt possible et taper du poing sur la table, afin de démettre de ces fonctions cet administrateur véreux et tout autre auteur de détournements chroniques salissent sa politique de gestion transparente et efficiente des biens de l’Etat.