Au Niger, la France est poussée vers la sortie depuis l’avènement du CNSP (Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie). Les militaires putschistes soutenus par la population nigérienne exigent le départ de l’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté et des troupes françaises basées à Niamey.
Interrogé sur la question, l’ancien président français François Hollande prend le contre -pied de la position d’Emmanuel Macron. L’ex- chef d’Etat dit ne pas comprendre pourquoi son successeur s’obstine à maintenir les militaires français au Niger, malgré la dénonciation des accords de défense militaires introduite par les autorités actuelles du pays.
« C’est aux Africains et à eux seuls d’assurer leur propre sécurité et de déterminer leur avenir », a déclaré l’ancien dirigeant socialiste.
« Que la France soit prête à répondre à des demandes qui nous sont adressées, oui. Mais ce n’est pas à elle d’assurer la sécurité d’un territoire qui dépend des militaires », a-t-il martelé.
M. Hollande pense qu’ il n’y a pas de raison de rester dans un pays si les autorités réclament le départ des troupes françaises. « Quant au fait que nous devons nous retirer, où est le problème ? », s’est-il interrogé.
Une position diamétralement opposée à celle de l’actuel dirigeant français, où Emmanuel Macron ne compte pas obéir aux injonctions des nouvelles autorités issues du coup d’Etat du 26 juillet.
Depuis quelques années, la France est désavouée ça et là sur le continent africain. Après avoir été chassée du Mali, du Burkina Faso et de la Centrafrique, c’est le Niger qui met un terme à la présence de l’armée française sur son territoire.
Au cours des manifestations populaires qui se succèdent depuis la destitution du président Bazoum, le peuple nigérien dénonce la politique française en Afrique à des slogans et inscriptions hostiles à la France.
Cette semaine, le ministère français de la Défense a accepté de discuter avec la junte au pouvoir d’un retrait ou plutôt d’un redéploiement d’une partie de ces militaires vers le Tchad où se trouve la principale et dernière base française dans la région. Etant donné que la mission de nos troupes est à l’arrêt depuis un mois suite à la dénonciation faite par le CNSP. Les hélicoptères, les drones et les avions français sont cloués au sol. Les soldats français ne sortent plus de leurs casernes..