En France, le Président Emmanuel Macron a choisi de désigner Gabriel Attal ministre de l’éducation depuis juillet dernier, comme premier ministre en remplacement de Élisabeth Borne qui a déposé ce lundi la démission de son gouvernement.
Agé de 34 ans, Gabriel Attal devient le plus jeune chef du gouvernement de la Vᵉ République, devant Laurent Fabius, nommé Premier ministre par François Mitterrand, à 37 ans, en 1984.
La passation de pouvoir a eu lieu cet après-midi. Avant la cérémonie, le nouveau chef de gouvernement s’est entretenu avec sa prédécesseure. Celle-ci s’est « réjouie » de rejoindre l’Assemblée en tant que députée du Calvados.
« J’ai tenu sans trembler le cap fixé par le président de la République », a-t-elle affirmé, avant de s’adresser aux femmes en lançant : « tenez bon , l’avenir vous appartient.
Prenant à son tour la parole, Gabriel Attal n’a pas manqué de saluer le travail d’Elizabeth Borne, la qualifiant d’ « une première ministre d’action et de courage ».
«Nous savons tout ce que nous te devons. Elisabeth, Mme la première ministre, merci pour tout», a-t-il affirmé.
Rappelant son court passage en tant que patron de l’Education nationale, M. Attal a affirmé emmener à Matignon « la cause de l’école », « la mère de nos batailles » et à qui il donnera, « en tant que Premier ministre, tous les moyens d’action nécessaires pour sa réussite ». Il assure qu’elle sera sa « priorité absolue sans [s]on action à la tête du gouvernement », promettant « une forme de continuité ».
Dans son propos, il a aussi fait part son objectif de « garder le contrôle de notre destin et libérer notre potentiel français » et qu’il réunira les « forces vives du pays dès cette semaine ».
Autant de décisions qui l’ont propulsé sur le devant de la scène. « Il a des cotes de popularité très fortes partout, à gauche et également à droite. Gabriel Attal matérialise les attentes des Français à l’égard du politique : il fait les bons constats et agit. Il veut transformer le quotidien », estime sur LCI Frédéric Dabi, directeur général Opinion du groupe Ifop.