Au Madagascar, la tension politique remonte d’un cran après les dernières actualités marquées par la désignation du nouveau chef du sénat, le général Richard Ravalomanana comme président intérimaire en cette période électorale, pour se mettre dans le clous de la constitution malgache.
Selon la constitution au Madagascar, à l’approche des élections, le président en exercice devra déposer sa démission en faveur du président du Sénat, qui doit assurer l’intérim. Mais, alors que la présidence revenait de droit à Herimanana Razafimahefa, celui-ci a été destitué le 12 octobre dernier après un vote à l’unanimité des membres de l’institution, et remplacé par le général Richard Ravalomanana, considéré comme un proche du président sortant Andry Rajoelina.
Dans une interview, Herimanana Razafimahefaavait a déclaré avoir reçu les menaces de mort de la part des conseillers du président Rajoelina.
Un nouveau rebondissement qui vient exacerber la tension politique dans le pays. Le collectif des 11 candidats de l’opposition annonce reprendre les manifestations et promet d’investir la place du 13 mai, où ils sont empêchés de se rendre depuis le début de la contestation populaire.
Devant des milliers de partisans réunis ce samedi 28 octobre 2023 au Coliséum d’Antsonjombe à Antananarivo, l’opposition promet empêcher la tenue des élections ce 16 novembre. Ils annoncent maintenir le cap des manifestations et ont invitent les militants à prendre la très symbolique place du 13-Mai, afin d’obtenir gain de cause.
« Le plus simple, pour empêcher les élections, est de descendre sur la place du 13-Mai », a lancé Marc Ravalomanana, président renversé en 2009 sur cette même place.
Pour accéder aux lieux, l’ancien chef de l’État compte sur le soutien de Mounja Roindefo, l’un des instigateurs du coup d’État de 2009.
« Cet homme est l’un des leaders qui m’a renversé en 2009. Je l’ai invité à rejoindre notre mouvement et il a accepté volontiers. Il est prêt à nous aider et à élaborer des stratégies. Ensemble, nous irons au 13-Mai, parce que c’est sur cette place que j’ai été renversé, et c’est là-bas qu’on va le renverser ! », a tonné l’ancien président de la République.
Les opposants d’Andry Rajoelina convient surtout l’armée « à prendre ses responsabilités », autrement dit, renverser le pouvoir actuel par un coup d’Etat.