Mali: Retrait de l’AES de la CEDEAO/ les motifs et avantages au menu d’un conseil des ministres extraordinaire

retrait de l'AES
Le gouvernement de la transition malienne sur convocation du Président Assimi Goîta, a tenu lundi 29 janvier un conseil des ministres extraordinaire. Au menu de la réunion, les récents événements marqués par la démarche du Mali vis-à-vis de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
La rencontre visait à expliquer les motifs qui soutendent le départ du Mali et aussi présenter les nouvelles opportunités qui s’ouvrent au pays, après cette décision.
La CEDEAO, censée promouvoir l’intégration des peuples et protéger les intérêts des pays membres s’est détourné de ses fondamentaux et devenue « une menace » pour certains Etats ayant décidé de rompre le cordon du néocolonialisme. C’est ce qu’ a réaffirmé le ministre des affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop au cours du conseil.

Pour le Mali, la CEDEAO représentait « une menace » pour ses « intérêts vitaux, a-t-il souligné.

Le retrait de la CEDEAO était « nécessaire en raison de la menace que cette organisation représentait pour la souveraineté et les intérêts vitaux de ces nations », précise le communiqué sanctionnant le conseil des ministres.

« La CEDEAO a été détournée de ses principes fondateurs et utilisée contre les institutions, les États, et les populations des pays membres. Les Chefs d’État ont pris cette décision dans l’intérêt de la survie des pays concernés », poursuit la note du gouvernement.

Alors que cette décision suscite les inquiétudes des uns et des autres, le gouvernement malien pense que ce retrait ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques pour le Burkina, le Mali et le Niger.

Lors du Conseil des ministres, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a expliqué les opportunités économiques que ce retrait offrait aux pays de l’Alliance des États du Sahel.

Ce retrait permettra de « développer un marché intérieur fort, stimulant la croissance économique et assurant une autonomie politique et économique », a expliqué  le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.

Ce départ pourrait entraîner une augmentation des investissements directs étrangers et une amélioration de la balance commerciale des pays de l’AES, a-t-il ajouté.

Le gouvernement malien précise que cela va accélérer l’indépendance du pays sur le plan politique et économique.

« Le retrait de la CEDEAO ouvre des perspectives considérables pour l’autonomie politique et économique des pays de l’AES. Il souligne en outre la nécessité de travailler ensemble pour concrétiser les objectifs de refondation initiés par les plus hautes autorités », conclut le communiqué.

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