« Toute intervention militaire sera considérée comme une occupation », a averti le général de Brigade Abdourahamane Tiani dans un discours donné à la télévision nationale ce samedi 19 août, en précisant que le CNSP n’a aucunement l’intention de confisquer le pouvoir.
Au cours de son adresse à la nation, le nouvel homme fort du Niger, en annonçant sa feuille de route, a réitéré la disponibilité du nouveau gouvernement à s’asseoir autour d’une table de discussion, pour entamer des pourparlers qui devront tenir « compte des orientations voulues par le peuple nigérien fier et résilient ». Il annonce également la convocation d’un dialogue inclusif dans un délai de 30 jours pour décider des grandes orientations de la transition .
« À la vérité, la prise de pouvoir par les forces de défense et de sécurité, aussitôt fermement soutenue par nos vaillantes populations s’inscrit dans un contexte de rejet du modèle sécuritaire et de mauvaise gouvernance faites d’injustice, de corruption mise en œuvre par des régimes qui se prétendent démocratiques, mais qui en réalité dévoient et discréditent la démocratie », a laissé entendre l’ancien chef de la garde présidentielle.
Après avoir dénoncé les sanctions prises contre son pays par la CEDEAO, le nouveau dirigeant prévient contre une intervention armée à Niamey.
« Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient (…) Nous ferons tout ce qui est nécessaire et répondrons à toute attaque contre nous. Nous avons le soutien du peuple et de nombreux pays voisins », a- t’ il martelé.