Selon les résultats proclamés ce dimanche 24 décembre, le oui l’a emporté sur le non à l’issue du dépouillement du référendum du 17 décembre dernier. Voté à 86%, les tchadiens ont approuvé la nouvelle constitution selon les résultats provisoires; la proclamation définitive est attendue pour le 28 décembre. Contestant ces chiffres, l’opposition et la société civile estiment que, ce scrutin vise à paver la voie pour l’élection du président de la transition et de perpétuer la dynastie Idriss Déby Itno, installée depuis 33 ans.
Le référendum constitutionnel du 17 décembre est censée préparer le terrain à un retour des civils au pouvoir. La commission électorale a annoncé les résultats le dimanche 24 décembre. D’après ces résultats, les Tchadiens ont adopté à 86% le projet d’une nouvelle Constitution soumise par la junte militaire au pouvoir depuis la mort du président Idriss Deby Itno en 2021. Le scrutin constitue une étape-clé dans le retour des civils au pouvoir.
L’opposition pense qu’il s’agit des résultats fabriqués dans les laboratoires des militaires au pouvoir. « Ils ont transformé les résultats, montés depuis longtemps pour les rendre publics aujourd’hui. C’est une honte pour le pays » dénonce Yoyana Banyara, président du Bloc Fédéral qui a appelé à voter non au scrutin.
Alors que la commission électorale a annoncé un taux de participation de 63,75%, une frange de l’opposition estime que la participation serait moins.
« Le taux de participation serait moins que ce que la CONOREC a annoncé, tout le monde a vu le jour du vote le boycott a été respecté « , estime Max Kemkoye, le président du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) qui a appelé au boycott.
Malgré ses différentes contestations, l’institution se félicite de la bonne tenue du vote ne relevant que des « dysfonctionnement mineurs ».
« Les Tchadiens ont voté pour l’État unitaire fortement décentralisé à 86%. Cependant il faudrait aussi écouter les 14% des Tchadiens qui ont voté non à travers le message qu’ils veulent porter », déclare le porte-parole de la coalition pour le oui.