Prévue pour ce vendredi 10 mai 2024, l’audience devant porter sur la levée de l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum est renvoyée au 7 juin prochain. La décision est prise par la Cour d’Etat du Niger, à la demande des avocats du président déchu, pour disent- ils, leur permettre de mieux étudier le dossier, même s’ils n’ont toujours pas accès à leur client.
Au Niger, la Cour d’Etat du Niger a annoncé avoir reporté au 7 juin la décision qu’elle devait rendre ce vendredi concernant la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum.
Toujours détenu dans sa résidence de même que son épouse, l’ancien président nigérien est accusé par la junte militaire qui l’a renversé en juillet 2023, de « haute trahison », d’« atteinte à la sûreté » du pays et de faire l’apologie du terrorisme.
Cela fait trois mois, que l’audience devant se prononcer de son sort perdure. Le 5 avril 2024, la justice a décidé de statuer sur la levée de l’immunité présidentielle que bénéficie l’ancien chef de l’État.
Fin avril, son conseil avait demandé à la cour de reporter l’audience au motif que leur client n’avait pas été « notifié valablement » de la procédure en cours et n’avait pas pu « communiquer librement » avec eux.
Alors qu’on s’attendait à un verdict de la Cour ce 10 mai, l’affaire est à nouveau repoussée.
Selon Oumarou Sanda, le bâtonnier de l’ordre des avocats du Niger, le renvoi de l’affaire au 7 juin permettra « un débat contradictoire au procès » pour que « le droit à la défense puisse être pleinement assuré ».